Quand je l'ai vue au bord de la route si squelletique, mon coeur a chaviré d'horreur et de compassion.... Je me suis aussitôt arrêtée et lui ai donné une bonne ration de croquettes, pendant qu'elle mangeait, j'ai essayé de la prendre à bras le corps, pour la ramener au refuge, mais elle s'est mise à grogner.
Je suis repartie très triste, en me disant que je ne la reverrais plus jamais.
Le lendemain matin Prunelle était encore là sur son bord de route, en Brousse, là, presqu'au mileu de nulle part !
Je l'ai nourri de nouveau et essayé de la toucher, juste avec un doigt, elle a de nouveau gnogné, menaçante.
Le surlendemain, elle n'était pas là, mais deux jours plus tard elle a réapparu. J'ai nourri ainsi Prunelle pendant trois semaines, ai réussi à lui mettre une pipette anti-tiques, anti-gale et anti-puce à l'arrière du cou, à la vermifuger avec des morceaux de viande.
Elle s'habituait progressivement à moi et m'attendait cachée dans les buissons tous les deux jours environ.
J'étais heureuse de la voir à chaque fois et elle manifestait de plus en plus sa joie en me voyant. J'étais confiante, je me disais qu'à ce rythme là, j'arriverai à ramener Prunelle consentante au refuge, au bout d'un mois et demi ou deux.
Prunelle n'est pas revenue sur notre petit bord de route un matin et cela fait maintenant un mois et demi que je ne l'ai pas revue.
Beaucoup de regrets et de peine de n'avoir pu sauver cette chienne... Et à chaque fois que je repasse à cette endroit... J'espère...
Une bénévole de l'AaaC.