Les Nouvelles Calédoniennes, dans leur publication de ce jour, mardi 19 juillet 2011, présentent l'association AaaB.
Nous remercions les Nouvelles pour ce focus sur nos activités, en espérant que nous aurons l'écho nécessaire auprès de tous (public, collectivités et entreprises) pour développer l'association.
Voici le texte intégral du reportage, certaines parties ayant été omises, très certainement à cause de contraintes éditoriales, qui nous restent inconnues ce jour...
Le point le plus surprenant est d'avoir gommé l'implantation nouméenne de l'association, pour la réduire à deux personnes.
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Houaïlou Pour le bien-être des animaux
Les meilleurs amis des animaux
Diane Moreau et, son compagnon, Chris Tournier ont décidé de consacrer tout leur temps libre au bien être des animaux. Au sein de l’Association d’assistance aux animaux de Brousse (AAAB), ces deux passionnés recueillent, soignent et nourrissent toutes les bêtes qui en ont besoin.
Diane Moreau, originaire de Nouvelle-Calédonie, est revenu sur son Caillou natal en 2004, après 20 années d’absence, nommée sur un poste de professeur d’Anglais au collège de Wani à Houaïlou. « Quand j’ai vu l’état de certains chiens et chats dans le coin, j’ai commencé à m’en occuper à titre personnel, explique Diane. Mais ça commençait à faire un budget un peu trop important pour une seule personne, donc on a créé l’association en novembre 2010. Elle prône le bien-être des animaux, c’est-à-dire qu’on les soigne, les vermifuge, les nourrit… Quand je vois un animal mal nourri ou malade dans une tribu, je leur propose de les aider en donnant des croquettes ou en le prenant chez moi pour le soigner. »
C’est ainsi que Diane et Chris bichonnent actuellement chez eux à la tribu de Nédivin, une vingtaine de chiens, 22 chats et 3 poules. Les gens en contact avec l’AAAB qui n’ont pas les moyens d’acheter les croquettes savent qu’ils peuvent compter sur l’association pour leur en donner. Il suffit d’aller frapper à la porte.
L’association place aussi des animaux.
« Quand parfois je vois un cas de maltraitance patent, j’essaye de récupérer l’animal, pour le soigner puis le placer dans des familles qui s’en occuperont », poursuit Diane.
Riche en photos, le blog de l’association montre très bien des exemples de rétablissement spectaculaire de l’état d’un animal. Si toutes ces actions viennent du cœur, elles demandent néanmoins de l’argent, en plus du temps passé.
La partie finance, logistique et la gestion du blog, sont plus du domaine du trésorier, Chris : « nous avons déjà dépensé 1,6 million depuis le début de l’année, pour une moitié en achat de nourriture et pour l’autre en frais de vétérinaire, précise-t-il. On peut prévoir que ce budget doublera d’ici à la fin de l’année.
Nous écoulons environ une tonne de croquettes par mois, distribuées directement pour nourrir une centaine de chiens dans les tribus alentour ou par les sacs que les gens viennent chercher chez nous. »
L’association organise régulièrement des collectes de croquettes à la sortie de supermarchés sur Nouméa, mais doit en plus dépenser de 110 à 120 000 F par mois pour compléter ces dons de particuliers.
Pour les visites vétérinaires, Diane et Chris amènent surtout leurs protégés à Bourail ou profitent, quand cela est possible, du passage hebdomadaire du vétérinaire de la DDEE sur Houaïlou.
L’AAAB s’est également engagée dans une campagne de stérilisation des chiens et chats. « Partant du constat de terrain que les chiens sont livrés à eux-mêmes, ça veut dire qu’ils se reproduisent à volonté, explique Chris. Une chienne peut avoir deux portées par an, ce qui peut mathématiquement générer plus 20 000 chiots en descendance directe sur 5 ans. Même s’il y aura une mortalité importante en bas âge, la population de chiens errants sera en forte croissance. » Une population qui ne recevra de plus aucun soin.
Pour limiter ces mauvaises conditions de vie, l’association estime qu’il est nécessaire de « stériliser les femelles. Avec nos petits moyens, on lance une campagne de stérilisation. » Mais cela coûte cher. « On en a effectué 39 depuis le début de l’année, alors qu’il faudrait en faire plusieurs centaines par semaine » afin d’assurer une régulation optimale. « On essaye de faire avancer cette idée et on lance un appel en ce sens à la population et aux pouvoirs publics. Comme le disait Gandhi on peut juger de la grandeur d’un pays par la façon dont les animaux y sont traités. »
Repères
Membres
L’association compte quatre adhérents sur Houaïlou, dont la présidente, Diane Moreau, la secrétaire, Yolande Antonio et le trésorier, Chris Tournier, ainsi qu’une vingtaine sur Nouméa et Grand Nouméa. L’ambition est de mettre en place un réseau à l’échelle du pays pour aider à retrouver des animaux et les placer dans des familles d’adoption.
Besoins financiers
On l’aura compris, les moyens financiers de l’AAAB sont très limités par rapport aux objectifs fixés. « Mais n’ayant pas à ce jour un an d’existence officielle, l’association n’est pas encore habilitée à émettre des reçus fiscaux pour les donateurs. Pour cela, il faut avoir cette année d’existence et l’aval des services fiscaux » souligne Chris.
Contacts
AAAB - BP 188 – 98816 Houaïlou
Tél : 47 12 66
Mail : aaab.caledo@gmail.com
Site internet : http://aaab-nc.over-blog.com
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