Nous vous avons fait part de l'action que nous avons engagée contre les euthanasies illégales en Nouvelle Calédonie. Nous demandons le respect de la loi concernant les euthanasies ; ce respect de la loi remet en question certains arrêtés communaux et les pratiques de la fourrière.
Une semaine après, le vendredi 27 juin 2014, les Nouvelles Calédoniennes, LE journal local, publie un article à propos des chiens errants dans Nouméa, celui-ci s'intitule ''Chiens errants dans la ville''. Ce sujet (animaux) est très rarement traité par le quotidien.
Notre analyse de l’article veut répondre aux questions suivantes : Quels sont les objectifs d’un tel article ? Celui-ci sert-il ou dessert-il la Protection Animale en Nouvelle Calédonie ? Veut-il suggérer plus d’euthanasies ? Donner une vision claire des travaux entre les services gouvernementaux et les associations de protection animale ?
L'article en question (LNC 27 juin 2014)
Notre analyse
La photographie
L’analyse de la photo incluse dans l’article nous avait menés à la conclusion d’un montage probable. Certains retours que nous avons eus après publication de nos observations, ont démentis cette hypothèse (ce postulat).
Un titre ambigu
Le titre dit ‘’Chiens errants dans la ville Ni laisse, ni maître’’. Mais que signifie le mot ‘’errant’ ? De manière générale, pour tout le monde, cela représente des animaux sans propriétaire, en liberté et échappant à tout contrôle, des animaux sauvages ou semi-sauvages et en conséquence un danger potentiel pour votre sécurité si vous les croisez lors d’une ballade.
Pour la loi, ces mots ont en fait un autre sens. Pour la loi, un chien non tenu en laisse (SANS LAISSE) et suffisamment loin de son maître (SANS MAITRE) est considéré comme un animal errant. Pour la loi, un animal errant c’est tout simplement un animal loin de son maître et non tenu en laisse. C’est ce qui permet à la fourrière de capturer tout animal vu seul car il est légalement ‘’ERRANT’’.
Un exemple : vous faites une ballade avec votre chien qui se trouve à plus de 100 mètres de vous, c’est un chien errant pour la loi ; c’est aussi VOTRE chien faisant quelques pas dans la rue après être sorti de votre jardin par le portail resté ouvert.
Cet article a omis de préciser le sens juridique de ces mots et vous laisse imaginer des meutes de chiens semi-sauvages errant dans la ville.
Un texte qui prête à confusion
Le deuxième paragraphe parle du problème permanent des chiens en vagabondage puis nous annonce 50.000 chiens dans la ville. En lisant ces deux phrases qui se suivent, qu’elle est votre impression ? Celle que 50 .000 chiens errants, voire beaucoup plus, se promènent dans Nouméa.
Quelle est l’autre sens ? Les 50.000 canins (chiffre dit loin de la réalité !) sont en fait pour leur totalité des animaux appartenant à des propriétaires, ceux qui doivent payer les taxes canines, vous ! Vos voisins ! Ce ne sont pas du tout des chiens errants, semi-sauvages, ce ne sont pas les ‘’sans laisse, ni maître’’ qu’un titre accrocheur nous assène.
Ce paragraphe est une bonne illustration de propos manipulatoires. En posant côte à côte des informations non expliquées, on vous pousse à de fausses conclusions.
La suite de l’article reste floue
Le directeur de la fourrière pense qu’il y a ‘’entre un et deux chiens par habitant’’. Que dit-il concrètement ? Il y aurait dans Nouméa entre 80.000 et 160.000 chiens dans la commune. Cela fait quand même une sacrée différence ; c’est comme si on disait qu’en Nouvelle Calédonie, il y a entre 250.000 et 500.000 habitants ! Cela montre simplement qu’on ne sait pas, qu’il ne sait pas.
Dans un tel cas, ne vaut-il mieux pas ne rien dire, et faire une étude ?
Une solution « se mettrait en place grâce au groupe de travail issu de la manifestation de février faite par les associations de protection animale. » ‘’Les associations en attendent beaucoup. […] Tous les regards sont tournés vers le gouvernement’’.
De tels propos donnent de la situation une image idyllique, très loin de la réalité constatée dans ce groupe. (Nous en faisons partie !) La représentante des services juridiques du gouvernement est absente depuis le mois d’avril ; depuis que des questions précises concernant certaines lois applicables ici, lui ont été posées.
Ces questions concernent en particulier la fourrière.
A propos de la fourrière, il est donné pour 2014 : 349 euthanasies en un trimestre, de 1.500 à 2.000 euthanasies dans l’année. La fourrière euthanasie actuellement moins de 70% des animaux capturés alors que c’était 90% avant.
Que doit-on comprendre ? Tout simplement que la fourrière capture beaucoup d’animaux ayant des maîtres et que ceux-ci viennent de plus en plus fréquemment les récupérer.
Les animaux capturés sont donc par centaines, des animaux appartenant à des propriétaires ; ceux-ci ne sont pas des animaux semi-sauvages vivant en horde et mettant en péril la ville.